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Rock n'roll in 2022 (part 1)

Depuis 1965, Scorpions c’est la persévérance allemande, et la « Weltoffenheit » d’une certaine Allemagne de l’Ouest dans laquelle ils sont nés. Contre tous les obstacles possibles, surtout culturels, ils font carrière internationale en anglais, passant par de longs essais, sans répondants significatifs. Effectivement, il leur faut presque 15 ans pour vraiment percer au niveau mondial avec l’album Lovedrive de 1979. The rest is history. Le groupe définit le hard-rock des eighties et même début des nineties. Aujourd’hui le groupe a presque 60 ans…don’t worry, It’s only rock n’roll !

Je me retrouve à Saint-Julien-en-Genevois ce 15 juillet 2022 avec mes amis du Collège (école secondaire), seulement l’amour du rock et du métal nous avait uni déjà à l’époque des années nonante. Après pas loin de 25 ans de vie à part, encore une fois c’est le rock n’roll qui nous réunit ce grand jour. J’apprends que deux de ces amis avaient vu Scorpions à Zurich en 1990, ils m’avaient sûrement proposé, c’était juste une des occasions que j’avais déjà loupée. Mais nous avions aussi vu tous ensemble Guns n’Roses au top, à Paris, en 1991…Et beaucoup d’autres.

Début à l’heure, vers 22h00, les premiers instants « massent » bien, ça crache quoi, riffs guitare en distorsion et son heavy metal parfaits, les vieux rockers s’alignent avec deux guitares et une basse, en cuir, presque des tenus de « bikers ». Je me déchaîne dès l'entrée sur le nouveau et fabuleux « Gas in the Tank » où le public est déjà appeler à hurler "...let's make it louder... and louder!" à l'unisson. L’être humain un peu moins sensible aurait dit c’est presque ringard le cuir et les motards, le « hair metal » et ses meilleurs clichés. Mais Scorpions c’est bien plus que tout ça, c’est métal, et c’est aussi rock, hard-rock, parfois même un peu glam.

C’est un retour aux sources, à mes sources, je suis un rocker métalleux depuis que j’ai 11 ans. Scorpions me montre ici et maintenant qu’il vaut la peine d’attendre littéralement 35 ans pour les voir à mes 46 ans. Les grands titres ayant marqué l’Histoire se suivent, se suivent à merveille dans ce concert : Klaus Meine n’ayant rien perdu de cette voix aiguë capable de toucher les notes les plus hautes. Après les deux premiers titres, il introduit un grand classique « The Zoo » morceau expérimental de 1979 faisant référence à la 42nd street de New York.  Et s’adressant au public multi-génération de St Julien, Meine prévient : « You are probably familiar with the words » , les premiers couplets puissants détonnent: « The Job is done and I go out - Another boring day – I leave it all behind me now – So many worlds away- I meet my girl, she’s dressed to kill – And all we gonna do-….etc. Les chefs-d’œuvre s’enchaînent. La ballade « Will You Send me an Angel » et le rapide « Blackout », « Bad Boys Running Wild ».  « Wind of Change » est dédiée à l’Ukraine, et ça continue à rocker avec « Tease Me, Please Me » ou je perds presque la voix en hurlant le refrain et les couplets… et encore beaucoup d’autres. Paradoxalement, c’est le titre principal du dernier album – et oui Klaus et Rudolf se crèvent à faire un album studio en 2022 !!! – c’est ce titre, et le riff « Rock Believer » qui me fait verser la première larme de joie, de bonheur, pas que de nostalgie. C’est bien récent « Scream for me screamer, I’m a Rock Believer, like you… just like you” ce nouvel hymne aurait pu être écrit il y 20, 30, 40 ans ou à l’inverse dans 20 ou 30 ans : la façon dont Klaus regarde le publique et sourit avec compassion, veut tout dire : nous sommes encore là, ensemble, à 74 ans, je chante pour vous I’m a Rock Believer, point barre.

Le concert touchant trop vite à sa fin formelle avec le grand classique « Big City Nights », je me tourne vers un de mes amis, - n’ayant exprès rien préparé ou visionné pour ce concert afin de garder la surprise- je lui dis suivant mon intuition, il manque encore deux titres pour conclure la set-list parfaite.  Et nous les obtenons exactement, en rappel : « Still Loving You » et « Rock You like Hurricane ».

Et je me dis que c’est possible, certains groupes – pour ne pas le nommer, car c’est une longue histoire- fêtent même 60 ans cette année. Le rock surtout en live est le meilleur des virus et s’il part un moment, il revient très vite et encore plus fort, à tous les coups. L’été rock n’roll tant attendu bat son plein.  

A suivre avec d’autres concerts.

Setlist Scorpions à Saint-Julien-en-Genevois 15 juillet 2022

Illustration du concert avec Rock Believer, moment fort.

 

 

Commentaires

  • Great review mate !
    You brought it to life and I so much wish I was there !

  • Thank you so much! There is more to come... stay tuned.

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